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  • Jo M. Sekimonyo

Pendant trop longtemps, les Congolais ont raté les gains d'une économie mondiale en croissance.

Pendant trop longtemps, les Congolais ont raté les gains d'une économie mondiale en croissance. C'est dommage que toutes les vagues de politiciens depuis l’Independence de la nation se donne beaucoup de mal pour rester au pouvoir, n'hésitent même pas à étancher cette soif en buvant à la fontaine de tous les vices. Ceux qui cherchent une prospérité partagée essayent naturellement à stimuler le développement d'idées politiques innovantes. Le prélude de la constitution congolaise prévient que « l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays ». En plus, nous avons depuis longtemps la capacité d'écraser l'une des têtes de serpent, le tribalisme, et de la tuer. L’Article 1 er. De l’ORDONNANCE-LOI 66-342 - Répression du racisme et du tribalisme de 7 juin 1966 dit « Quiconque, soit par paroles, gestes, écrits, images ou emblèmes, soit par tout autre moyen, aura manifesté de l'aversion ou de la haine raciale, ethnique, tribale ou régionale, ou aura commis un acte de nature à provoquer celle aversion ou cette haine puni d'une servitude pénale d'un mois à deux ans et d'une a de cinq cents à cent mille francs, ou d'une de ces peines seulement. »  

Avec tous ces garde-fous, comment en sommes-nous arrivés à la confrontation paranoïaque de Minembwe dont la résolution et la furie après sont autant primitives sur le plan économique et politique que l’état de la population dans cette partie obscure de la RDC ? Eh bien, nous avons généré des provincettes autour de l'intérêt irrationnels tribalo-ethnique. Au Nord Kivu, il y a un décret interdisant à une tribu du sud de s'aventurer au nord de la province. Au Katanga, les gens appellent ouvertement les habitants du Kasaï « Bilulu » (insectes). Les milices et les partis politiques avec vif accent tribal sont sponsorisées et glorifiées pour soi-disant la sauvegarde de l'homogénéité culturelle dans un terroir. En RDC, il y a l’armée qui police et une police qui s’érige en un des corps de l’armée. Pour couronner le tout, la redéfinition erronée la plus fraiche de la géopolitique a donné naissance à un gouvernement dysfonctionnel et un congrès sans sens d’esprit d’état. Ces deux écosystèmes politiques favorable à des pygmées émotionnels et cérébraux sont pleins des hommes et des femmes issus d'un suffrage exceptionnellement oblique. Certainement de ce désordre, certains se sont dit, pourquoi pas Minembwe !! 

On n’a pas à défaire les thèses démontrant que la résolution et le problème autour de l’installation de la commune de Minembwe sont terriblement primitifs, car cela devrait être très évident. L’énigme est la bassesse des arguments contre ce phantasme concocté autour des médiocres ambitions et appétits. En premier lieux, il faut révéler aux Congolais irrationnellement inquiets à travers le pays et ailleurs que Minembwe n’a pas été élevé au rang de principauté. De deux, les bourgmestres dans toute la république n'ont pas encore été élus conformément à notre convention démocratique. En d'autres termes, calmez-vous.  

La solution ? Il y a à exiger le reste des élections qui n’ont jamais eu lieu au niveau des bourgmestres et tant d’autres. Ces étapes jusque-là négliger par nous tous sont cruciales pour la réaffirmation de la cohésion nationale. Reste à espérer que cette fois-ci, la pertinence des élections ne se résumera juste en une expression de nos passions et visions, mais sera en plus un marché vibrant des idées modernes. La nomination des bourgmestres est un coupon dont les kabilistes ont émis pour ralentir leur non-pertinence, une des techniques antidémocratiques qui devraient être de nos jours prohibées. Par malheur pour les congolais, ces élections risquent de ne pas se tenir car les Tshisekediste ont adopté les mêmes mécanismes opaques qu'ils ont décrié avant de se retrouver à la mangeoire.  

Minembwe tout comme les serments tribalo-ethniques n’est qu’un symptôme d’un dégoûtant socle national. Nous chérissons et préservons obstinément et aveuglément la définition coloniale primitive héritée de ce qu'est la richesse du Congo, la terre au lieu du peuple, autant que la façon dont nous définissons ce que c'est d'être Congolais, issue d’une tribus « autochtone » plutôt qu’en raison de la naissance de la personne à l'intérieur des frontières nationales. On veut exiger un état de droit en implorant un sens sélectif dans l’application des lois. 

C'est dommage que depuis l’Independence de la nation toutes les vagues des opportunistes se donnent beaucoup de mal pour rester au pouvoir, n'hésitant même pas à étancher cette soif en buvant à la fontaine de tous les vices. Au 21esiècle, nous pouvons commémorer nos différentes fontaines culturelles sans les user pour élever des grands murs émotionnels autour de nous. Un persistant dialogue autour de l'intégration d'idées pour moderniser nos passions et aspirations et des actions concrètes en ce sens doivent être la priorité au lieu de s’attarder à constamment restructurer l’arrangement sur la représentativité pour répondre aux appétits des âmes primitives et mégalomaniaques. Ceci est impératif non pas pour un sens de stabilité politique, mais plutôt pour déclencher l’essor social et économique de la nation. 

Jo M. Sekimonyo 

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